Dans un navire de guerre sud-africain, le Outeniqua, Nelson Mandela alors Président en fonction de la République Sud-africaine, réunissait le dimanche 4 mai 1997, le Président du Zaïre Mobutu Seseseko et celui de l’AFDL, Mzee Laurent Désiré Kabila au large de Pointe-Noire – Congo-Brazzaville.
Ce jour-là, trois intentions se confrontèrent. Nelson Mandela qui venait avec l’idée de retrouver un climat d’entente entre les deux leaders, était contraint de faire face à une double contradiction. Si Pour Mobutu, il s’agissait de négocier “un cessez-le-feu”, pour Laurent-Désiré Kabila, il fallait “négocier les modalités” de la démission du Président Mobutu.
Dans le fameux document à signer par les parties au terme des négociations, il était demandé à Mobutu d’abandonner le pouvoir à l’AFDL comme autorité de transition et qu’il lui serait garanti sa sécurité et celle des siens, qu’il bénéficierait d’une retraite dorée, d’une garde personnelle et d’un secrétariat privé, s’il acceptait le deal. Après plusieurs minutes de réflexions, le Président Mobutu avait finalement rejeté la proposition de Kabila.
Après l’échec de cette négociation, près de semaines plus tard, Mzee a finir par renverser le pouvoir en place. Kabila devient président de la République le 17 mai 1997 et va diriger le pays jusqu’à sonassassinat en janvier 2001.
Claustephy Mbuatas