Deux événements majeurs ont défrayé la chronique de cette semaine, à savoir le mariage à Brazzaville de Hugues Ngouelondele, le propre petit-fils du président Dénis Sassou-Nguesso, avec mademoiselle Johanna Amelot, ancienne Miss Belgique en 2016 mais qui clame haut et fort ses origines rwandaises. En visite au Rwanda fin 2016, Johanna déclarait : “ pour moi le Rwanda c’est mon deuxième pays et je veux faire quelque chose pour lui”.
Le second événement de la semaine a trait à la toute récente vente à Luozi en RDC de 8000 hectares de terres arables à des personnes à identité inconnue.
Pour ceux qui savent regarder loin, ils comprendront que ces deux événements, bien que survenus dans deux pays voisins et différents, ont pourtant un dénominateur commun. Lequel? Il s’agit bel et bien de la conquête de terres congolaises.
À Brazzaville où les rwandais ont désormais une présence massive des rwandais au fallacieux prétexte de coopération agricole et militaire, le Rwanda qui est en quête de terre pour nourrir son trop-plein démographique, procède méthodiquement par des approches diplomatiques qui font vraiment croire à Sassou qu’il a trouvé un partenaire sûr dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Ignorant peut-être que Kagame voit plus loin qu’une simple coopération.
En effet, après avoir acquis, pour un temps indéterminé, 12.000 hectares de terres près de Brazzaville, le Rwanda a pris le soin de positionner ses “hirondelles” au cœur même du dispositif du pouvoir de la présidence Congo-brazzavilloise. D’abord Madame Françoise Joly, une femme d’origine rwandaise, nommée représentante personnelle du Président de la République avec rang de ministre.
Cette dame est devenue toute puissante dans l’appareil de l’état congolais et joue un rôle de premier plan dans l’organisation internationale du cabinet présidentiel tout comme dans le traitement de différents dossiers intérieurs hautement sensibles ou encore dans des processus de négociation et de signature des accords avec des états étrangers. Selon un internaute bien informé, “Françoise Joly a tissé une toile d’araignée capturant différents secteurs stratégiques économiques et militaires du Congo-Brazzaville, mettant ainsi en péril sa souveraineté.”
Malgré les critiques acerbes du peuple 🇨🇬 contre l’omniprésence de cette dame rwandaise dans la marche de l’état, le président Sassou est comme envoûté et ne veut rien entendre du bon sens. Dans ce contexte, le mariage du petit-fils du président congolais avec une autre dame rwandaise devient la goutte d’eau qui fait déborder le vase. De nombreux congolais de l’autre rive sont convaincus que ce mariage est un signal fort du degré d’infiltration orchestré par le régime rwandais dans leur pays.
Là où le débat interne au Congo-Brazzaville intéresse le Congo-Kinshasa, c’est à partir du moment où les acquéreurs de terre dans la périphérie de Brazzaville sont les mêmes qui avancent leurs pions à l’intérieur de la RDC, d’abord dans le Bandundu avec l’arrivée d’étranges éleveurs de vaches. Et l’enjeu majeur serait que le Congo-Brazzaville offre des bases arrière aux militaires rwandais notamment sur le front Ouest à partir de Maloukou situé à 4,76 Km à vol d’oiseau de Kinshasa. Ce poste avancé sous couvert de la gestion par les Rwandais de la zone économique spéciale (ZES) de Maloukou pourrait servir de base de déstabilisation de la capitale de la RDC, Kinshasa, une ville de plus 15,7 millions d’habitants.
Puis il existe un autre flanc de la stratégie rwandaise qui vise les environs du territoire de Mbanza-Ngungu où les mêmes infiltrés ont réussi à négocier avec certains ayants droits terriens pour leur voler des hectares de terre moyennant des sommes dérisoires.
Le récent achat de 8000 hectares de terre à Luozi constitue donc le troisième flanc à comprendre comme prolongement de la même démarche d’infiltration et de pénétration d’un territoire ennemi et qui vient confirmer le plan secret de ces étranges acquereurs de terres qui pénètrent lentement mais sûrement dans le territoire congolais, avec volonté de s’installer durablement. Et ce, via l’acquisition de terres et via des contrats de mariages ciblant les familles des puissants locaux en vue d’assurer ainsi le contrôle du territoire ennemi par leur future progéniture.
Aux lecteurs de ce post , j’aimerais bien attirer l’attention sur un point sensible qui échappe au regard du commun de mortel. C’est bien cette question : Pourquoi à Mbanza-Ngungu et à Luozi??? Cette question est fondamentale et sa bonne réponse a l’avantage de d’ouvrir les yeux à un autre enjeu crucial concernant le futur sort de ces deux villes géographiquement proches. Il s’agit de la proximité des cités de Mbanza-Ngungu et de Luozi ( RDC) avec Mindouli ( Congo Brazzaville), une autre ville congolaise 🇨🇬 dans laquelle est stationnée depuis deux années, une base militaire rwandaise de plus cinq mille militaires et forces spéciales rwandaises. A partir de Mindouli, l’armée rwandaise n’a plus besoin de faire une longue marche comm ce fut le cas à Moanda en août 1998. Elle est en un jet de pierre de Luozi ou encore d’une quinzaine de minutes de traversée du fleuve Congo en vue de joindre la capitale Kinshasa par Gombe-Matadi et Mbanza-Ngungu.
En terme de stratégie militaire, Paul Kagame se projette déjà dans l’avenir où, pour prendre contrôle de l’Ouest du Congo 🇨🇩, il doit passer par la consolidation des base-arrière et des forteresses à partir desquelles il pourra être sûr de lancer sa grande conquête de l’Ouest.
Ainsi donc, les nombreuses alliances politiques, militaires et matrimoniales de Kagame s’inscrivent clairement dans ce vaste projet géostratégique de conquête des terres de l’Ouest. Kagame étend donc sa toile d’araignée et, en entrant en intelligence avec tous les 9 voisins de la RDC, il se met en bonne posture d’exercer un endiguement du territoire rdcongolais et un maillage complet du peuple congolais en vue de le soumettre sous son contrôle direct.
Un congolais 🇨🇩 🇨🇬 averti en vaut mille!