Elle est bien finie, la carence d’électricité ayant empêché plusieurs années durant les entreprises minières du Haut-Katanga et du Lualaba de fonctionner au maximum de leur capacité. Avec l’inauguration, le 6 octobre 2023, de la centrale hydroélectrique de Busanga située à 110 km de Kolwezi, infrastructure réalisée avec le concours financier, technique et technologique des actionnaires, la SICOMINES a permis aux actionnaires de relever ce défi d’une industrie minière réputée grosse consommatrice d’énergie électrique, la plus adaptée étant, on s’en doute, l’hydroélectricité…
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Le Katanga minier comptait jusque-là quatre barrages fonctionnels : Nseke avec 260 MW, Nzilo 100 MW, Mwadingusha avec 71 MW et Koni 42 MW.
Construit en 1957 avec une capacité de 260 MW, le barrage de Nseke n’en produit plus que 195. Erigé en 1952 avec une capacité de 100 MW, le barrage Nzilo n’en fournit que 75. Installé en 1930 – en fait le premier des barrages katangais – pour 71 MW, Mwadingusha n’en délivre que 24. Démarré en 1955, le barrage de Koni, avec ses 42 MW, a vu sa production réduite à 14 MW.
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Ainsi, sur un total de 473 MW, les 4 barrages n’étaient plus capables plus que 308 MW. Du moment que le recours à la ligne de haute tension Inga-Shaba a étalé ses limites, il fallait absolument revenir à la formule initiale : des barrages du Katanga pour le Katanga. C’est désormais fait avec celui de Busanga.
Dans un document de la SICOMINES S.A. intitulé « Un projet hydroélectrique extra fin est réalisé : Une coopération gagnante – Lauréat sino-congolais », il est signalé à son propos que « Ce projet est un appui au projet minier SICOMINES issu de l’Accord de Collaboration entre la RDC et la Chine pour la construction d’infrastructures de développement socio-économique en RDC. C’est aussi le premier grand projet d’infrastructure énergétique dans la région du Grand Katanga au Congo (RDC) depuis plus de 60 ans ».
Il y a aussi cet ajout : « La centrale hydroélectrique de Busanga étant de grande taille, la grande joint-venture sino-congolaise SICOHYDRO SA assume activement ses responsabilités sociales et applique le concept de concertation, co-construction, partage et développement coordonnés ensemble » avec pour objectif, en amont, de « favoriser la modernisation du développement économique industriel régional » et, en aval, de « favoriser l’augmentation des emplois locaux ».
C’est d’autant vrai que « le projet a activement encouragé la gestion de l’emploi localisé, résolu plus de 3 000 emplois, formé des compétences opérationnelles, augmenté les niveaux de revenus et amélioré les conditions de vie », avec impact réel sur la population qui assiste à l’amélioration de son environnement vital.
Le document note : « Que ce soit pour la conception, la construction, la fabrication d’équipements, l’installation et la réception de l’ensemble de la chaîne, le projet, qui a pleinement exploité les atouts techniques et les expériences de la construction d’infrastructures en Chine, peut favoriser efficacement la construction d’infrastructures au Congo (RDC) et favoriser le développement coordonné de l’économie régionale », cela du fait que « L’achèvement de la centrale hydroélectrique de Busanga deviendra sûrement un modèle pour le marché et les infrastructures hydroélectriques en Afrique, et deviendra un projet modèle international de coopération et d’intérêt commun ‘gagnant-gagnant’ entre la Chine et le Congo (RDC) ».
Et nous de le souligner, après le dernier barrage de Nseke construit en 1957, la centrale hydroélectrique de Busanga devient le premier grand projet depuis 66 ans dans le Katanga.
Normal que le Président Félix Tshisekedi y ait attaché une importance méritée parce qu’en prévision de son inauguration, il ne cessait d’y dépêcher ses conseillers pour suivre de près l’évolution des travaux.
Ainsi, Busanga est le premier mégaprojet hydroélectrique à entrer en production sous son mandat.