L’Etat congolais devrait céder la gestion du port en eau profonde de Banana aux privés. Une nouvelle qui n’est bien accueille au sein de la Société Congolaise des Ports et Transports (SCPT).
Si la gestion du port en eau profonde de Banana, au Kongo-Central, est confiée aux privés, 13 000 agents de la société commerciale des ports et transports (SCPT) ex-ONATRA risqueraient d’aller au chômage, a affirmé le président de l’intersyndicale de cette entreprise publique, Armand Osasse, ce lundi 10 mai à Kinshasa devant la presse.
« A ce jour, si l’Etat Congolais va donner la gestion du port en eau profonde à un privé, ça sera catastrophique, l’ONATRA va disparaitre, les travailleurs vont aller au chômage. C’est une grande Entreprise, et la signature de ce contrat viole principalement même les lois de notre pays », a-t-il indiqué.
Au regard du monopole reconnu à la SCPT, Armand Osasse réclame la gestion du port en eau profonde : « Nous demandons que le port en eau profonde de Banana soit géré par l’ONATRA. Si aujourd’hui, les privés de Banana à Boma, prennent au moins 80 kilomètres, nous allons perdre les ports de Boma et de Banana, et nous allons rester avec les ports de Matadi où il y a quasi arrêt d’exploitation, donc, comme qui dirait que l’Etat va sacrifier cette Entreprise. »
Le président de l’intersyndicale Armand Osasse dit « avoir peur » de voir le pouvoir majoritaire être cédé aux privés, et que l’État se considère comme actionnaire minoritaire. Armand Osasse demande également la fermeture des ports privés illégaux et dénonce la spoliation, qui se poursuit, des immeubles de la Société Commerciale des Ports et Transports.
Tabitha Biaya