La disparition de Mamy Maria Mutela Mujinga, femme entrepreneur œuvrant également dans le secteur agricole dans la commune de Maluku, survient le 21 mars 2024 à Kinshasa. Une disparition contenant plusieurs zones d’ombres qui suscitent la curiosité de plusieurs.
Pour la petite histoire, le lendemain de la disparition de Mamy Mutela, soit le 22 mars, son mari, Alain Bokuma, lance une alerte de disparition auprès de la police et sur les réseaux sociaux. Mais il faut attendre 4 jours pour que la police ait une piste solide. Le 25 mars, elle (police) découvre la voiture que conduisait cette dernière dans le quartier Bibwa sans aucune égratignures.
Ce n’était que le début, car quelques jours plus tard, le mari de la disparue est convoqué à la DEMIAP ( Détection militaire des activités anti-patrie) suite à une plainte déposée par la sœur de Mamy Mutela au nom de Philomène Mutela. L’intrigue est que les deux sœurs étaient en froid depuis 2021.
La reunion de la famille Mutela le 05 avril n’arrange pas les choses. Réuni au départ pour responsabiliser Alain Bokuma, époux de la disparue, l’absence de certains membres de la famille, entre autres les frères aînés de Mamy, pousse l’entourage de cette dernière à se poser des questions.
Lors de cette réunion, Alain Bokuma se justifie en démontrant ses efforts fournis pour retrouver sa femme en spécifiant avoir remis une somme d’argent à la famille pour la procédure de l’ enquête. Ce qui pousse Philomène, la sœur de Mamy à l’avertir qu’elle ira voir un gourou en le soupçonnant de complicité avec la nounou.
Après la visite de la famille de Mamy Mutela chez le gourou, Alain Bokuma comparaît devant la police où il passe la nuit en garde à vue, mais est libéré provisoirement le lendemain, soit le 11 Avril par le procureur Isofa. Son passeport saisi, ses enfants, sa bonne et lui, n’ont pas le droit de changer d’adresse ni de sortir du pays avant la fin de l’enquête. Simple procédure judiciaire.
Le 18 Avril tout tourne au drame. Pendant que le dossier de la disparition de Mamy Mutela est aux parquet de grandes instances, Les choses prennent une nouvelle ampleur lorsque Alain Bokuma, déjà stressé par la disparition soudaine de son épouse, est arrêté par les services de la DEMIAP. Il n’a donc pas droit aux visites, mais sa famille accuse les services de la DEMIAP d’accorder ce droit de visite à la famille Mutela et pas à elle.
Il tient de noter que l’existence d’un audio de Mamy Maria Mutela Mujinga parlant des actes de sa sœur, Philo Mutela à son pasteur avant sa disparition, ne fait que renforcer les doutes sur l’avancement de l’enquête.
Mais les vraies questions restent celles de savoir comment la justice Congolaise compte menée cette enquête et qui est compétent pour arrêter et juger une affaire par sa nature.
Nous vous tiendrons au courant de l’avancement de cette affaire.