Le chef de l’état Félix Tshisekedi a eu un entretien exclusif avec le journaliste Marius Muhunga pour le compte de VOA Africa ce vendredi 24 septembre, depuis les États-Unis, où il séjourne depuis le lundi 20 septembre en marge de la 76e session de l’Assemblée générale des nations unies.
Plusieurs points ont été abordés et en rapport avec celui de la proposition de loi initiée par l’économiste Noël Tshiani et déposée à l’assemblée nationale par le député Nsingi Pululu, le chef de l’état a manifesté son désaccord, bien qu’il reconnaît que son initiateur a le plein de droit de « penser ce qui est bon pour son pays selon lui ».
« C’est son droit. Ici on ne va pas faire le procès de Tshiani, puisque nous voulons qu’il y ait la démocratie et que chacun puisse s’exprimer », a-t-il d’abord rappelé le président de la République avant de faire un constat, sans pourtant vouloir donner un avis.
« Est-ce que être congolais de père et mère suffît à garantir une bonne gestion deu peuple congolais ? Est-ce que cela suffit comme critère pour servir son pays de manière loyale fidèle et de manière convenable ? Je ne crois pas. Je ne crois pas parce que même l’histoire la plus récente de notre pays nous démontre qu’il y a eu des congolais de père et mère qui ont participé à la ruine de notre pays. », a-t-il constaté.
Déposée le 08 juillet dernier au bureau de l’Assemblée nationale, cette proposition de loi n’a été retenue parmi les matières à traiter durant la session de septembre, ouverte le 15 septembre dernier. Très commentée depuis le premier jour de son annonce, elle vise à verrouiller l’accès aux postes les plus importants du pays, plus particulièrement la présidence de la République, dont l’accès serait réservé à seuls, les congolais nés de père et mère.