Du 27 au 28 octobre, des experts et des autorités du pays venant d’au moins cinq provinces se sont réunis au tour d’un atelier de planification opérationnelle au village Venus (Kinshasa) pour le lancement du projet de prévention et réponse à l’exploitation et les abus sexuels (EAS) et le harcèlement sexuel (HS).
Le projet PDSS, mis en œuvre par l’État congolais en collaboration avec la banque mondiale aux côtés de plusieurs projets dont le PMNS, le REDISSE IV ainsi que le financement additionnel du projet COVID-19, a pu constater des risques d’exploitation et abus sexuels/harcèlement sexuel (EAS/HS) pendant la réponse Ébola dans la province du Nord Kivu et de l’Équateur lors des consultations avec les femmes et filles menées par des acteurs impliqués dans la réponse, ainsi que par des journalistes.
D’autres facteurs de risque identifiés incluent la difficulté de supervision sur l’étendue du projet, le fort déséquilibre de pouvoir être de staff du projet et populations bénéficiaires, en vertu notamment de l’essentialité des services élargis, l’afflux de personnel étranger aux zones d’intervention du projet, et l’absence des stratégies explicites de protection l’exploitation et abus sexuels parmi le personnel de santé.
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Puisque garantir un environnement protecteur pour les populations bénéficiaires des différents projets, particulièrement les femmes et les filles, les experts avaient jugé bon qu’il est indispensable de mettre en place un dispositif permettant d’assurer la protection (prévenir et répondre) contre les exploitations et abus sexuels. Les actions prioritaires devront consister au développement des capacités du système de santé et de toutes les parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre des projets, à tous les niveaux : mise en œuvre d’une stratégie de communication pour assurer la prévention des EAS/HS ; prise en charge des potentielles des survivantes d’EAS/HS dans une approche centrée sur la survivante et basée sur les droits humains et développement d’un mécanisme de gestion des plaintes opérationnel devant permettre à l’UGP et au Ministère de la santé de prendre les actions appropriées contre toutes les personnes auteurs d’actes d’EAS/HS.
C’est dans ce contexte que la Banque mondiale à travers l’UG-PDSS a recouru à l’expertise de l’UNFPA pour piloter ce projet ; étant donné que SANRU est le partenaire de mise en œuvre pour ledit projet qui va s’exécuter dans 28 zones réparties dans 5 provinces à savoir Kinshasa, Equateur, Mongala, Tshuapa et Sud-Ubangi.
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