L’Institut Supérieur en Sciences Infirmières (ISSI), qui existe depuis 1997, a ouvert mercredi, une série d’activités autour du personnel infirmier dont un atelier, une formation et un forum pour la mise en valeur de l’expertise infirmière en République démocratique du Congo.
Ayant déjà mis sur le marché de l’emploi plus de 500 infirmières, l’ISSI n’est cependant toujours pas connu après 25 ans, et la profession infirmière reste encore peu valorisée en RDC. La preuve en est que chaque année, l’ISSI doit organiser plusieurs tests d’admission pour atteindre le nombre requis d’étudiantes pour démarrer la première année. De par sa mission, l’ISSI se propose, outre de former des infirmières compétentes qui fournissent des soins de qualité à la population, celle de contribuer au développement de la profession d’infirmière et à la revalorisation sociale de l’infirmière en RDC.
Du 12 au 13 avril de cette année, l’organisation d’un Forum devrait donner l’occasion de mettre en lumière l’expertise infirmière et sa contribution à l’amélioration de la santé de la population congolaise sous le thème « Investir dans le personnel infirmier, cheville ouvrière de tout système de santé », un forum autour de l’infirmier congolais.
Au cours du premier jour, l’avant midi était consacrée aux réflexions autours de la profession infirmière où nous avons eu 4 intervenants et l’après midi à un atelier sur les gestes de premier secours par la croix rouge.
Le premier intervenant, infirmier et président de l’ONIC Mr Komba nous a parlé sur la situation de la profession infirmière dans le monde et en RDC. Durant son exposé il a insisté sur le fait que l’infirmier congolais exerce dans tous les domaines de soins et reste un partenaire indispensable dans la prise en soin pluridisciplinaire. Mais, son salaire étant trop bas, il n’est pas rare qu’un infirmier cumule plusieurs emplois concomitamment. Certains veulent avancer dans leur étude pour être plus qualifiés et occuper des postes d’enseignant, d’infirmier superviseur de zone de santé ou de directeur de nursing pour pouvoir gagner plus. Et compte tenu de cette rémunération, le travail de l’infirmière est fait par les gardes malade.
La deuxième intervention faite par l’honorable Député Infirmière Mme Kompany autours du thème le champs d’activité d’une infirmière/infirmier où elle a mis l’accent sur le fait que l’infirmier peut exercer sa profession dans de nombreuses structures : secteur hospitalier, milieu scolaire, dans l’enseignement, les entreprises, les soins à domicile, dans la politique. Tout ceci dans le but de valoriser sa profession et de la rendre autonome.
La troisième intervenante, l’infirmière Mbombo qui a parlé de la pratique réflexive dans la profession infirmière, nous a fait savoir qu’il est important que l’infirmier fasse de la pratique réflexive son quotidien en réfléchissant avant, pendant et après ses soins dans le but d’améliorer la qualité des soins et la sécurité du patient. Cette pratique quotidienne lui permettra aussi d’affirmer sa place au sein de cette équipe de soin.
Et la dernière intervention avec une infirmière enseignante, Mme Songo et une spécialiste en accueil, Mme Wanga nous ont parlé de ce concept de l’accueil en milieu hospitalier en soulignant le fait que c’est un élément primordial dans la prise en soin des patients car un bon accueil va favoriser une bonne relation soignant soigné, une relation de confiance. Le patient devra se sentir attendu et bien accueilli et impactera les soins donnés, les premières impressions sont souvent irréversibles.