Les léopards de la République Démocratique du Congo ont subi la domination de l’équipe marocaine le mardi 29 mars 2022 au stade Mohamed V, à Casablanca. Très maladroits, les léopards ont perdu par quatre buts à un, avec un système de jeu très critique mis en place par le technicien argentin Hector Cuper. Alors qu’aucune démission ou acte de limogeage n’a officiellement été entrepris six jours après l’élimination contre le Maroc, Hector Cuper est toujours l’homme de la situation ?
Après avoir manqué à la dernière coupe d’Afrique des nations, la RDC manquera également à la Coupe du monde, c’est ce qui est vrai et Hector Cuper a échoué à sa première mission, qui était celle de ramener le Congo dans la cour des grands. L’heure de la Renaissance n’a donc pas encore sonné et le RDC doit patienter mais surtout… se réorganiser. À la quête de cette réorganisation, il faudrait des remaniements et tout le monde est pressé de savoir celui qui va diriger l’équipe en juin prochain pour les éliminatoires de la prochaine coupe d’Afrique des nations. L’équipe entraînée par Hector Cuper a montré des signes de faiblesse malgré quelques étincelles.
Vendredi, les congolais avaient pourtant le destin en main
Après le 1-1 à Kinshasa le vendredi 25 mars, il existait encore une lueur d’espoir dans le chef des congolais pour ce match retour, qui a tourné au bénéfice des coéquipiers d’Achraf Hakimi. Les léopards de la République Démocratique du Congo n’avaient pas pu se défaire des lions de l’Atlas vendredi soir au stade des martyrs, devant plus de 20 000 milles supporteurs congolais venus les soutenir. En face d’une équipe marocaine résistante, la RDC avait été tenue en échec par un score nul d’un but partout (1-1) mais avec beaucoup d’arguments qui leur auraient pu permis d’éviter cette catastrophe.
Dominateurs de la première mi-temps, la RDC avait manqué sa seconde partie, ayant même fini le match à 10 à cause du carton rouge attribué à son latéral gauche, Glody Ndonga, fautif sur Achraf Hakimi.
HECTOR CUPER A JOUÉ AVEC LE FEU
Pour ce match si capital contre un adversaire qui sait faire trembler l’ennemi, le sélectionneur argentin a mis en place une tactique qui n’a pas convaincu dès le départ sur certains axes.
Luyindama, l’image de la dégringolade !
Décidé de jouer un jeu défensif contre « la puissante armée offensive marocaine », Cuper avait pris l’option d’assossier Marcel Tisserand et Christian Luyindama en défense centrale et de replacer Chancel Mbemba un peu plus devant eux, pour protéger l’entrée. Luyindama-Tisserand, un duo qui n’a jamais marché chez les léopards. Parmi les joueurs les plus maladroits mardi, Christian Luyindama en a été d’ailleurs même un peu trop. L’ancien joueur de Galatasaray, réputé pour son physique a livré une prestation de très bas niveau, ayant été le portail des assauts chérifiens. Sur le premier but, c’est lui qui rate son dégagement alors que sur le deuxième, c’est encore lui qui rate de jouer sa carte. À un moment au sommet de son art, jouant même des matchs de haut niveau en ligue des champions, celui que l’on surnomme “Libombé” n’est plus à son meilleur niveau et celà s’est fait remarquer à Casablanca, même si à Kinshasa ses erreurs ont été floutées. Ayant compris son erreur, Cuper a fait volte-face à la pause, décidant de sortir le gabarit de la défense congolaise.
Un milieu sans meneur !
L’autre problème tactique affichée par le technicien des léopards, c’est l’élaboration d’un milieu de terrain sans élément d’appui offensif et d’animation de jeu. Samuel Bastien, moins efficace et Edo Kayembe, un peu plus surchargé, ont failli complètement à leur mission. Un deuxième échec de ce duo après la débâcle lors du match aller. La décision de remplacer Luyindama a fait retourner Mbemba dans l’axe et a permis à Kakuta de rentrer en jeu, en meneur. Étant déjà mené par deux buts d’écart, les congolais n’ont pas été assez motivés pour changer la donne durant la seconde période, encaissant encore deux nouveaux buts à cause des erreurs à répétition mais surtout de déconcentration et d’inaction.
Le manque de confiance en vers les joueurs plus offensifs
Que ça soit à Kinshasa où à Casablanca, Hector Cuper a démontré sa volonté de faire jouer un jeu plus défensif qu’offensif. Pendant ce temps, son effectif était l’un des plus offensifs de ces éliminatoires de la coupe du monde dans la zone Afrique.
« Il est vrai de dire aujourd’hui que le point fort de l’équipe adverse, c’est l’attaque. Le garçon qui a marqué contre nous (Yohane Wissa) avait déjà marqué contre nous en amical, il y a 2 ans. Ça va être un match compliqué mais on va tenir le coup », avait d’ailleurs laissé entendre Vahid Halilhodzic en conférence de presse d’avant-match jeudi.
Malheureusement, Cuper n’a pas su bien exploiter l’abondance d’avoir dans son groupe Kakuta, Kebano, Mpoku, Meschack Elia, Ben Malango et les autres. Des erreurs qui ont coûté cher à sa sélection.
Est-ce le moment de licenciement ?
Auteur de plusieurs erreurs tactiques remarquables, Hector Cuper pouvait faire mieux avec la RDC. Malheureusement, celà n’a pas été le cas et il doit en être conscient. Auteur d’une carrière glorieuse par le passé, certainement que l’Argentin n’est pas encore arrivé au couché de son cursus. Il doit apprendre de ses erreurs et mettre sa malignité en place. La décision finale revient aujourd’hui à la FECOFA, malgré l’ingérence du ministère des sports, de le licencier ou non.
Claustephy Mbuatas