L’écriture Mandombe est une écriture syllabaire inventée par le savant congolais David Wabeladio Payi en 1978, à Mbanza-Ngungu dans le Kongo-Central. 4 décennies après son invention, ce patrimoine congolais, qui a été acclamé par plusieurs, reste encore inconnu du grand public congolais.
Une écriture syllabaire est utilisée pour représenter les syllabes d’une langue; à la différence d’un alphabet, où les symboles représentent des sons ou des phonèmes. C’est exactement le cas avec ce système d’écriture.
Son inventeur, Wabeladio Payi, s’était inspiré de la portion non enduite d’un mur de briques de sa chambre pour l’inventer. Comme pour dire que « tout est dans tout. Les arts et les sciences, la médecine et la politique ont un coeur commun: la vie de la pensée ».
Le professeur Payi, enseignant à l’université Simon Kimbangu à Kinshasa et Directeur-Président du Centre de l’Écriture Négro-Africaine (CENA), est mort le 4 avril 2013 en Turquie, à l’âge de 56 ans. Le génie congolais a inventé le Mandombe en en 1978 à Mbanza-Ngungu, un territoire situé à quelques 200 kilomètres à l’ouest de Kinshasa.
D’après l’encyclopédie libre Wikipédia, il y a plus de 500 professeurs dans le CENA (Centre de l’Écriture négro-africaine) en RDC et dans d’autres pays qui l’apprennent à des jeunes. Elle est donc enseignée dans quelques écoles primaires, secondaires et supérieures kimbanguistes de la RDC.
Mieux connue dans l’univers Kimbanguiste, cette écriture est méconnue dans le reste du pays. Pourtant, elle pourrait servir d’un géant patrimoine à la République Démocratique du Congo, pouvant devenir l’une de ses écritures didactiques officielles, elle qui est utilisée pour transcrire le kikongo, le lingala, le tshiluba et le swahili, qui constituent les quatre principales langues du pays.
Malgré le désintérêt de la pédagogie congolaise, le Mandombe est du moins enseignée dans plusieurs écoles Kimbanguistes à l’étranger, à savoir en Angola, au Congo-Brazzaville, et d’autres pays d’Afrique.
Claustephy Mbuatas