Après son émission « controversée » avec le député Daniel Mbau, la journaliste Paulette Kimuntu se nourrit des critiques incessantes ces derniers jours, un peu plus que ceux qu’elle reçoit depuis deux ans maintenant.
Soupçonnée d’être contre le pouvoir en place, Paulette Kimuntu subit depuis deux ans parfois des critiques objectives mais souvent des insultes opiniâtres. Ces derniers jours, la situation s’est aggravée après l’émission qu’elle a faite récemment avec le député national Daniel Mbau.
Le député, se donnant le luxe de dire « Félix Tshisekedi doit être regardé à la prunelle de l’œil par les Congolais », la journaliste en relayeur, avait le plaisir de larder «Break ! Break » , comme pour bien transpercer la viande avant la cuisson. Tout était encore « pardonnable », jusqu’au moment où la journaliste, alors très émotive, profère « Mzee est mort le pays a continué, le pays ne s’est pas arrêté ». Une phrase de la puissance d’une lance, qui perce la plaie déjà causée par ses sorties médiatiques jugées compromettantes et fallacieuses par ceux qu’elle appelle les « talibans », comme pour désigner les fanatiques du pouvoir en place. Ces fanatiques qui vont bien sûr lui mener la vie dure, contraignant son patron de la chaîne Congo Web où elle travaille, de la limoger.
Cette phrase, « Mzee est mort le pays a continué, le pays ne s’est pas arrêté » ; a été vue comme un vœux de malheur au Président de la République, comme pour dire par la suite que même s’il mourrait, cela ne changerai rien. Ces 15 mots ont suffi pour déchaîner la rage des « talibans » (ses détracteurs, qu’elle considère comme des fanatiques du pouvoir en place), allant jusqu’à l’insulter, à s’attaquer à sa famille et lui causer « la vie dure ».
Des attaques pourtant insupportables, bien que fondées qu’elles peuvent être pour certains, qui ne la poussent pourtant pas à s’arrêter là. Quelques heures seulement après son licenciement, Paulette Kimpiop annonçait déjà le lancement d’un magazine privé, qui certainement restera dans ses logiques draconiennes.
Kimuntu a-t-elle raison ? Les talibans en font-ils un peu trop à son égard ? Des questions qui accueillent des réponses divisées. Certains, qui semblent proches de ses idéologies vous diront qu’elle n’a rien à se reprocher, alors que d’autres, remettront en cause sa qualité de journaliste.